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Libération

Sarkozy joue au régulateur

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Devant l'ONU, il a proné un capitalisme sous surveillance.
publié le 24 septembre 2008 à 22h28

Même à l'ONU, où il s'exprimait hier à New York en ouverture de l'Assemblée générale, le refrain sarkozyste ne varie guère : «Notre devoir est d'agir et non de subir», a lancé le président français à propos des crises (alimentaires, militaires, financières) qui frappent la planète. «Trop longtemps, nous nous sommes résignés à l'impuissance», a-t-il dit.

«Années 30». Au delà de ce volontarisme brandi comme une marque de fabrique, Nicolas Sarkozy est plutôt démuni. Hier, il a plaidé, visant les Etats-Unis, pour que les Etats gèrent «collectivement les crises les plus aiguës que nul ne peut résoudre seul». Et proposé de réunir avant la fin de l'année les chefs d'Etat et de gouvernement «les plus directement concernés pour réfléchir aux leçons à tirer de la crise financière la plus grave depuis les années 30». Il préconise qu'une telle réunion se tienne en novembre dans un format qui pourrait être celui du G8, «avec les puissances émergentes invitées».

Parlant hier au nom de l'Union européenne que la France préside, Nicolas Sarkozy a plaidé pour la reconstruction d'un «capitalisme régulier et régulé où des pans entiers de l'activité financière ne sont pas laissés à la seule appréciation des opérateurs de marché». Il souhaite que de nouvelles règles soient imposées aux banques pour mettre fin à l'opacité des transactions et aux modes de rémunération qui poussent à des «prises de risque déraisonnables». Dans cette remise à plat qu'il