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Libération
Éditorial

Berceaux

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publié le 25 septembre 2008 à 22h31

«Travaillez plus pour gagner plus» qu'il disait. Oui, mais comment ? Comment une mère ou un père de famille déjà surchargés peuvent-ils passer à temps plein, ou faire des heures supplémentaires, si la garde du bébé est un véritable casse-tête ? Comment concilier le travailler plus et l'équilibre familial ?

Nous nous félicitons en France de notre beau taux de fécondité, qui atteint 1,98 enfant. Nous nous enorgueillissons de notre système d'allocations et de quotient familial qui nous place dans le peloton de tête de l'Europe en la matière.

Mais il faut répéter que le coût d'un enfant est élevé. On l'estime à environ un quart des revenus d'un ménage. Et les allocations ne peuvent résoudre tous les problèmes. Alors, au-delà des aides, il faut mettre tout en oeuvre concrètement pour aider les familles dynamiques. Cela passe par la mise en place de solutions souples, adaptées, de garde des tout-petits.

Les municipalités font ce qu'elles peuvent. Le nombre de places en crèche est même devenu pour elles un argument électoral majeur. Mais elles doivent tant faire, déjà, en matière de transports et de logements, qu'elles se retrouvent souvent devant une impasse financière dans le domaine de la petite enfance. Il convient donc de favoriser, à côté des infrastructures traditionnelles, de multiples initiatives, publiques, associatives ou même privées. Il ne faut donc pas lâcher l'idée de droit opposable à la garde d'enfants et donner une réalité à ce slogan. Question de logique. Travailler