De notre correspondant à Washington. La confusion régnait hier au Congrès, où est âprement débattu le plan de sauvetage financier de 700 milliards de dollars (476 milliards d'euros) destiné à «restaurer la confiance» dans les marchés. Le sénateur démocrate Christopher Dodd a annoncé hier soir qu'un accord sur les grands principes du plan était intervenu entre les démocrates et les républicains des deux chambres. Il a été démenti une heure plus tard par le représentant républicain John Boehner, qui s'est toutefois déclaré «encouragé par les progrès réalisés» dans les négociations. Un accord entre les deux partis, quoi qu'il en soit, ne suffit pas, puisqu'il doit obtenir l'aval du secrétaire du Trésor, Henry Paulson, avant d'être soumis au vote. Le consensus semble toutefois se dégager entre les démocrates et les républicains. Et recale la proposition initiale du secrétaire au Trésor, qui ambitionnait de s'arroger les pleins pouvoirs pour disposer de ce fonds de sauvetage (lire page 9).
Friction. Ensemble, le candidat démocrate, Barack Obama, et son rival républicain John McCain demandaient aussi, et c'est un sujet de friction avec le secrétaire au Trésor, que les contribuables soient considérés comme des investisseurs des institutions financières qui vont devoir être renflouées, afin qu'ils bénéficient de leur éventuel redressement.
Le Congrès doit, parallèlement, faire face à une levée de boucliers des Américains en colère. La sénatrice de Californie a révélé av