Le 20 juillet 1969
«C'est un petit pas pour l'homme, un bond de géant pour l'humanité.» Neil Armstrong vient de poser le pied gauche dans la poussière lunaire. Il est 21 h 56 (heure de la côte Est américaine). Eagle («Aigle», le LEM, module lunaire) a atterri six heures trente-neuf minutes plus tôt dans la mer de la Tranquillité. Six-cent millions de téléspectateurs sont rivés à leur écran. En Europe, c'est le milieu de la nuit, et ,dans le ciel, on peut voir cette Lune où Armstrong puis Aldrin s'apprêtent à gambader. Premier et deuxième hommes à avoir jamais marché sur la Lune. Michael Collins est resté au-dessus de leurs têtes, en orbite dans le module de commande.
Aigle: «Houston, ici base de la Tranquillité. Eagle s'est posé.»
Houston: «Roger, Tranquillité. Bien reçu. Il y avait un bon paquet de gars prêts à tourner de l'oeil. Nous respirons à nouveau. Merci beaucoup.»
Tout le monde a en effet eu de quoi se faire une belle peur. La phase d'approche du sol lunaire a semblé durer des heures. Le LEM descendait vers un cratère de la taille d'un terrain de foot, parsemé de gros rochers. Devant le danger, Armstrong s'est posé manuellement tout en douceur, voulant absolument prendre toutes les précautions dans cette zone pleine de cailloux, Aldrin surveillant et lui signalant en permanence tous les paramètres du vol. Café et bacon. Tout avait démarré plusieurs heures plus tôt, dans la matinée (heure de Houston). «Apollo 11, Apollo 11,