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Libération
Un été 1969

«Nous sommes venus en paix»

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Événementsdossier
Armstrong et Aldrin restent quatre heures sur le sol sélène. Au programme de leur mission: activités scientifiques et petits symboles pour la postérité.
Buzz Aldrin devant le drapeau américain, quelques minutes après le premier pas historique d'Amstrong... (AP)
publié le 21 juillet 1999 à 23h59
(mis à jour le 21 juillet 1999 à 23h59)

21 juillet 1969

Deux heures onze minutes treize secondes du matin. Armstrong et Aldrin viennent de refermer la porte du LEM. Fin de la première promenade lunaire. Aucun pépin, la porte du module ne s'est pas «refermée derrière eux», contrairement à la blague d'Aldrin, qui avait lancé à Armstrong: «Fais gaffe de ne pas la refermer derrière moi, à ma sortie!» Quand le «deuxième homme» est sorti rejoindre le «premier» sur le sol sélène, il y a quatre heures, il a vraiment été surpris. Un choc dû aux contrastes très violents sur ce lieu sans atmosphère: «Un instant, on se trouve dans le noir total, l'instant d'après dans le flux du soleil. J'ai étendu la main au-delà de la limite de l'ombre et c'était comme donner un coup dans une barrière d'une autre dimension.»

eil et Buzz ont commencé par s'extasier sur la texture fine du sol, les cailloux divers et variés qui traînent ça et là. Constaté que le sixième de gravité, c'est bien mieux que l'apesanteur ­ «C'est préférable à la fois à l'apesanteur et à la gravité terrestre», dit Armstrong. «C'est agréable et cela donne moins l'impression de solitude que l'apesanteur, je ressens distinctement que je suis quelque part», renchérit Aldrin. Mais très vite, Neil s'occupe de photographier et de filmer les environs. Encore tout près du bas de l'échelle du LEM, il prend une séquence panoramique, avec son Hasselbald, en tournant l'appareil de quelques degrés à chaque fois.

Sur la première des photos, dans l'encadre