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Libération
Un été 1969

Apollo 11, le retour

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Événementsdossier
Ce 24 juillet 1969, après un vol de 1 533 180 kilomètres, huit jours, trois heures et dix-neuf minutes dans l'espace, Apollo 11 revient sur Terre et entre dans la légende.
Le retour d'Apollo 7 en octobre 1968. (AFP)
publié le 24 juillet 1999 à 0h02
(mis à jour le 24 juillet 1999 à 0h02)

Le 24 juillet 1969.

Plouf! Splash! Hourra! Il est 7 h 51 (heure de Hawaii), Columbia vient de plonger à 32 km/h dans le Pacifique, à 1 500 km au sud-ouest de Honolulu. Le vaisseau spatial, qui était suspendu sous ses trois magnifiques parachutes rayés rouge et blanc, s'est fait culbuter par des vagues de plus de 1 mètre de haut. Armstrong, Aldrin et Collins sont cul par-dessus tête. Collins actionne immédiatement trois leviers pour que des airbags remettent Columbia d'aplomb. Les trois astronautes sont attendus par une véritable armada: 9 000 hommes sont à bord de 9 bateaux et de 54 avions, sous la direction du vaisseau porte-avions USS Hornet, où le président Richard Nixon a aussi pris place. Bouclier. Voilà plus de quatre heures que les trois hommes se préparent à ce retour. Houston les a réveillés assez tôt. Columbia, tel qu'il est depuis son retour de la Lune, ne peut, en l'état, rentrer dans l'atmosphère. Ce n'est pas une question de correction de trajectoire, déjà accomplie. Mais il lui faut se débarrasser de ce qu'il a en trop. En l'occurrence, du module de service, qui a permis jusqu'à présent à l'équipage d'accomplir toutes les manoeuvres sur le trajet et en orbite lunaire. Les divers équipements électriques et de conditionnement qui s'y trouvent sont maintenant inutiles. Ne doit revenir sur Terre que le module de commande, où se tiennent en permanence les trois astronautes. Lui seul a un bouclier thermique capable de résister aux très hautes températures du retour.