Face au défi environnemental, dire que les proclamations ne suffisent plus relève presque du lieu commun. Et pourtant, l’échec de Copenhague rend plus urgent que jamais un changement profond, par les actes. A ceux qui en doutent encore, l’été qui s’achève est venu livrer deux exemples des conséquences politiques du dérèglement climatique si l’inertie des gouvernements devait perdurer. En Russie, ce sont de terribles incendies liés à une sécheresse exceptionnelle qui ont menacé des installations nucléaires, dessinant les contours d’une catastrophe d’ampleur internationale. Et au Pakistan, la faible réactivité de l’Etat face au drame de populations confrontées à des inondations sans précédent, a conduit les intégristes islamistes à s’engager efficacement sur le terrain humanitaire, «marquant des points» auprès de familles sinistrées.

Le défi environnemental désigne donc bien un enjeu immédiat, dont nul ne doit négliger les multiples aspects. Chaque acteur est concerné et personne ne doit échapper à cette indispensable mobilisation. Les villes, en particulier, où vivent plus de la moitié des êtres humains.

Les métropoles sont sans doute les premières à avoir initié une véritable démarche stratégique, au service d’une action concrète. En particulier à travers l’élaboration de «plans climats» qui fixent des critères ambitieux et permettent d’agir sur tous les leviers : diversification des modes de transports, covoiturage, autopartage, amélioration du bâti, développement volontarist