Trois questions viennent à l’esprit : que faut-il faire ? Avec quoi faut-il rompre ? Comment procéder ?
Que faut-il faire ? Prendre parti sur une question décisive qui commande le diagnostic et les choix : l’éducabilité de tous, avec l’adaptation que cela suppose pour les élèves dits à besoins éducatifs particuliers. C’est la pierre de touche de toute politique progressiste. Les cinquante dernières années ont connu d’indéniables avancées, mais elles ont trop souvent été limitées ou détournées de leur objet par des dispositifs implicitement ou explicitement ségrégatifs. Les gouvernants des années 2002-2012 ont même remis ouvertement et pratiquement en cause le collège unique. Il faut un tronc commun élargi.
Ce choix d’un tronc commun élargi n’est pas seulement ni même d’abord guidé par des raisons économiques. Il se fonde sur les capacités des jeunes et veut leur permettre de mieux vivre dans une société où les connaissances augmentent plus vite que jamais, où les défis environnementaux et sanitaires sont inédits, où le brassage des populations suppose des connaissances accrues. Comment imposer des choix professionnels qui engagent la vie à 15 ans ? Une société aussi où l’éducation a sa part à prendre dans l’avènement d’une démocratie active dépassant les comportements délégataires qui vont de pair avec la perte de confiance dans les institutions.
Ceci pose la question de l’existence de trois voies – générale, que son seul nom met en position de majesté, technologique et profess