Un arrêt de bus au nom poétique de «Temps perdu» et 20 mètres de marche. «Je savais que vous alliez arriver», nous lance Dominique Pezet, devant le perron de sa maison de Jouy-le-Moutier (Val-d'Oise). «Je commence à connaître les heures de bus par cœur», renchérit cette dame brune, la soixantaine, veste blanche et petites lunettes.
Installée dans son canapé, elle explique : «En août 2012, je reçois un message dans ma boîte mail qui faisait part de cette opération*. Pendant trois semaines, on devait utiliser d'autres moyens de transports que la voiture.» Et d'assurer : «je me suis inscrite par hasard, j'ai rempli la fiche, toujours par hasard».
Le hasard, vraiment ? Dominique est employée à la préfecture de Cergy depuis les années 1970. Elle travaille au pôle développement durable et urbanisme. Le thème de l'écologie lui tient «bien évidemment à cœur». Alors ce projet, qui favorise les alternatives à la voiture, tout en sensibilisant à l'écologie, ça ne pouvait que lui plaire. Dans le dossier que lui a remis la communauté d'agglomération de Cergy-Pontoise, l'ancienne participante nous montre le total d'économie de CO2 enregistré. Verdict ? Sur les trois semaines, une baisse de 57% des émissions de gaz carboniques, soit une moyenne de 12 kilogrammes économisés par semaine et par participant.
Volubile, à l'aise et guillerette, cette Jocassienne (c'est bien le nom des habitants de Jouy-le-Moutier) se dit pourtant «timide et réservée»