Menu
Libération
Forum de Bobigny

Comment lutter contre les «caddies errants»

Article réservé aux abonnés
Événementsdossier
A l'occasion du forum organisé par «Libération» sur la mobilité en ile-de-France, trois questions à Michael Schnell, inventeur du K.di Lib.
par Boris Letondeur, étudiant en journalisme à l'IPJ-Dauphine
publié le 20 février 2013 à 18h11

Comment faire pour que les chariots de supermarché ne soient plus abandonnés dans l’espace public ? Pour lutter contre le phénomène des «caddies errants», Michael Schnell, un designer allemand, a eu l’idée d’inventer le K.di Lib. A l’image du Velib’, il s’agit d’un système de bornes de chariots en libre-service pour faciliter le transport de biens dans les zones périurbaines.

D’où cette idée a-t-elle surgi ?

C’est en fait mon mémoire de fin d’étude. Je me suis rendu compte que dans certains quartiers, en fin de journée, des dizaines de chariots étaient abandonnés au pied des immeubles. J’ai centré mon analyse sur Les Ulis, en Essonne. Dans cette ville de 25 000 habitants, les cas de «caddies errants» sont légion, car beaucoup d’habitants n’ont pas de voiture. Et pour le supermarché voisin, récupérer les chariots égarés coûte près de 110 000€ par an.

Comment les K.di Lib fonctionneraient-ils ?

Il s’agirait d’installer des bornes à chariots aux endroits où l’on retrouve le plus de «caddies errants». Pour utiliser un chariot : un système de carte à puce, gratuite, à retirer en mairie. Même principe qu’une consigne : on prend un chariot, on le rapporte à une borne, n’importe laquelle. Pour rendre le système attractif, des bonus (réductions spectacles ou activités) seraient accordés aux «bons citoyens» qui remettraient le plus de caddies aux bornes.

Le K.di Lib s’inscrit-il donc dans une démarche de développement durable ?

J’ai imaginé un système favorable aux habitants, aux commerces et à la municipalité, et qui permet une plus grande collaboration entre ces acteurs ; un vecteur de lien social. Le K.di Lib est aussi une alternativ