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La classe moyenne, un moteur pour la banlieue

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Événementsdossier
L’émergence d’une classe moyenne en  banlieue est, pour les communes, l’une des clés du renouveau. A condition de l’aider à s’implanter.
publié le 21 février 2013 à 19h06

Riyad et sa compagne, Achabi, avaient une curieuse exigence : que les fenêtres de leur appartement donnent sur la rue. Depuis le salon du T3 qu’ils viennent d’acheter, on voit les bâtiments flambants neufs du campus de Bobigny, université Paris-XIII. Le paysage est clean : architecture soignée, murs propres et étudiants au travail. Le côté fraîchement poli des deux côtés du miroir de la Seine-Saint-Denis.

Il faut faire le tour de leur immeuble pour apercevoir l’autre face du département, celle qu’ils n’avaient pas envie d’avoir sous leurs fenêtres : la cité des Courtillières. Gigantesque barre de logements des années 70, en serpentin, née d’une utopie et devenue ghetto, comme tant de cités de la même époque. Avant que des résidences de copropriétés privées comme Le Diderot, où habitent Riyad et Achabi, commencent à sortir de terre tout récemment, les classes moyennes avaient depuis longtemps déserté le quartier.

Finitions. La Seine-Saint-Denis compte aujourd'hui sur ces nouveaux programmes immobiliers pour recréer de la mixité sociale. Dans ce quartier de Bobigny, à côté du Diderot et du campus, les grues et les barrières de travaux annoncent l'ampleur du changement qui s'amorce. Sur de grands panneaux, des promoteurs invitent à acquérir sur plans des appartements en accession à la propriété.

Ici, on achète à moins de 3 500 euros le m2. Deux fois moins chers que dans les quartiers les moins chers de Paris. Pour Edouard de Penguil