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Ralentir, un choix de ville

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Événementsdossier
A contre-courant de la frénésie urbaine, le mouvement «Slow» trouve de plus en plus d’écho chez les citadins.
publié le 21 février 2013 à 19h07

En 1936, Le Corbusier le constatait déjà : «Les vitesses mécaniques nouvelles ont bouleversé le milieu urbain, instaurant le danger permanent, provoquant l'embouteillage et la paralysie des communications, compromettant l'hygiène.» Que dire aujourd'hui alors que 60% de la population vit en ville et que la vie moderne est soumise à une véritable dictature de l'urgence ? Choisir le parcours, le transport le plus rapide, manger dans des fast-foods, aller à un speed dating, être connecté en permanence à son travail, à ses amis, courir sans cesse contre la montre…

La «famine temporelle» guette le citadin, sentiment commun - analysé par le philosophe Hartmut Rosa (1)-, que le temps nous file entre les doigts malgré l'utilisation de technologies censées nous faciliter la vie. Cette société du temps accélérée se reflète dans la ville moderne. Agir sur la ville, solution pour sortir de cette aliénation ? Comment ralentir la ville pour ralentir la vie ?

Charte. A contre-courant de la frénésie des mégalopoles, les initiatives pullulent qui ont pour unique objectif de vivre bien en ville. Parmi elles, le réseau «CittaSlow» fondé en 1999, issu du mouvement italien Slow Food, réunit 168 villes dans 25 pays. La charte comprend 70 recommandations et obligations pour les cités qui veulent le label escargot : transports alternatifs, convivialité, mise en valeur du patrimoine local, respect de l'environnement, démocratie participative… En F