Vous proposiez durant la conférence l’idée d’un wifi gratuit et omniprésent dans la ville. Est-ce une solution pour créer de la connexion entre les gens ?
Oui ! La connexion n’est pas toujours physique, elle n’a pas besoin de l’être. Mes enfants sont au courant de tout immédiatement grâce à internet et à Facebook. Ils savent que mon cousin est malade bien avant moi ! Ils communiquent, c’est ce que l’on fait dans la vraie vie.
Je vois des débats où l’on se demande comment proposer des ordinateurs dans la ville. Mais cela n’a aucun intérêt, tout le monde a déjà un téléphone ou des appareils portables qui permettent de se connecter à internet. La seule nécessité demeure l’accès facile et gratuit à la toile.
Dans les trains par exemple, j’ai bien plus besoin d’une prise et du wifi que de quoi que ce soit d’autre ! On parle de mettre des espaces de travail ou des ordinateurs dans les trains. Pas besoin de ça, il ne faut qu’internet et une prise. Et si l’on veut se rencontrer physiquement, on le fera.
Les relations doivent-elles passer par internet ?
Ce serait une vraie solution à tous ces problèmes de mobilité. Il y a deux possibilités : soit on se débrouille pour qu’elle soit plus fluide - c’est la meilleure chose à faire sur le court terme et des gens s’en occupent déjà. Soit, sur le long terme, il faut connecter la vie chez soi et le travail.
On pourrait changer les conditions de vie des gens, de Bobigny par exemple, pour qu’ils n’aient plus besoin d’aller au centre-ville de Paris. Ils peuvent vivre ici, trouver ici ce dont ils ont besoin. Et faire de Bobigny le lieu où les citoyens veulent vraiment être, un endroit sain, avec de la culture, un bon endroit où vivre et travailler. I