«Cet âge me parait infiniment loin. Avoir 40 ans, c’est vraiment un palier, une séparation radicale, je comprends qu’une "crise de la quarantaine" existe. C’est l'âge où l’on est absolument adulte, où l’on doit avoir fait ses preuves. A 40 ans je dois avoir réalisé quelque chose, c’est une ligne personnelle que je me fixe.
«Mais j’ai l’impression qu’aujourd’hui, on peut encore complètement changer de vie à cet âge-là. Maintenant, on fait les enfants pendant la trentaine, tout en restant de jeunes parents branchés : il suffit d’aller se promener pour voir ces "bébés bobos" suspendus aux bras de leur parents, entre une bière et une conversation sur l’avenir de l’art et essai.
«Ma mère, à cet âge-là, a eu un bébé. Elle suit les tendances actuelles et elle a un portable plus sophistiqué que le mien ! Finalement, je suppose que les quadragénaires qui ont un emploi ont beaucoup plus la possibilité de "vivre leur jeunesse" que beaucoup d'étudiants parisiens qui sont chez leurs parents, passent leur temps à chercher des stages, ont un petit boulot en plus de leurs études.»
«Ils sont débordés, se préoccupent peu de leur santé et doutent de la réalisation de leurs projets. En réalité, je ne vois pas une grande évolution entre eux et nous, malgré les vingt ans de différence. A 40 ans, je ne serai pas marié. La tradition du mariage aura, de toute façon, explosé.»
«Pour moi, une personne de 40 ans est jeune. Elle est curieuse et ouverte sur le monde. A ce moment-là de la vie, je pense que l’