Une étude récente, publiée par le journal scientifique américain PNAS, a mis en évidence comment des données confidentielles peuvent être déduites de l’utilisation du bouton «j’aime» de Facebook. A l’aide d’algorithmes et en se basant sur l’observation des «likes», les chercheurs ont réussi à retrouver les origines ethniques, géographiques, les préférences sexuelles, la consommation de drogue ou encore la religion des utilisateurs du réseau sociaux avec une exactitude «hallucinante» selon les termes du directeur de l’étude lui-même. A juste titre, dans leurs conclusions, les chercheurs recommandent de passer les «j’aime» en mode privé, et appellent à plus de transparence sur l’utilisation qui est faite des données personnelles.
Méfiance grandissante
De plus en plus de voix invitent les membres des réseaux sociaux, notamment les plus jeunes, à la prudence. Si la collecte des données personnelles n’est pas un phénomène nouveau, son ampleur a de quoi inquiéter. Les citoyens l’ont compris et ils sont de plus en plus nombreux à déserter les réseaux sociaux. A titre d’exemple, Facebook a perdu 600 000 utilisateurs en Angleterre rien qu’au mois de décembre dernier. Cette méfiance grandissante des consommateurs ne touche pas uniquement Facebook mais un nombre croissant d’entreprises de l’internet.
Le législateur cependant ne peut se défausser de sa responsabilité par de simples mises en garde de l’utilisateur. Il est devenu urgent de sécuriser les citoyens et maintenir leur confiance dans l’économie numéri