Jeudi 14 Mars le Parlement chinois a élu à la présidence de la république Xi Jinping, qui était déjà chef du Parti Communiste. Il représente désormais la Chine au niveau international pour les dix prochaines années. Une prise de pouvoir plus complète que celle de son prédécesseur. Peut-être est-ce dû à l’ampleur de la tâche qui attend le nouveau numéro 1 chinois : des réformes aussi difficiles qu’inévitables.
Car malgré ses leviers de contrôle macro-économiques quasi-illimités, la Chine souffre aujourd’hui d’une spéculation endémique. Et plus elle tente de rationaliser son économie, plus celle-ci échappe à son contrôle au profit du secteur informel. Monsieur Xi en prend acte en s’entourant de réformistes et en faisant de la lutte contre la corruption son cheval de bataille.
Mais les réminiscences d’une croissance décennaire ont la vie dure. Et les blocages macro-économiques actuels vont le forcer à évoluer entre réformes structurelles et préservation du niveau de vie. C’est dans cette configuration qu’il permettra à la Chine d’entrer dans une nouvelle phase de développement durable.
L’emballement de la croissance des pays émergents ou la bulle des BRIC
Depuis la crise mondiale de 2009, les économies émergentes ont maintenu leur croissance. Elles auraient pu utiliser cette pause forcée pour restructurer leur système financier, à l’instar des l’Europe, et amorcer leur propre dynamique. Mais elles sont reparties de plus belle car le reste du monde devait pouvoir continuer à compter sur les BRICs. Ce modèle de croissance chinoise pré-crise consiste à