Défiance générale
Les banques ne suscitent pas la confiance de leurs usagers. Déjà George Bernard Shaw, prix Nobel de littérature de 1925 ironisait sur le fait qu'«une banque vous prête un parapluie quand il fait beau et vous le reprend quand il pleut». Difficile de meux illustrer l'opinion des citoyens de 2012.
Certains reprochent au système bancaire mondial de prendre les citoyens «en otage». En voulant toucher aux dépôts à Chypre, l'Union Européenne n'a fait qu'accentuer la défiance générale. Comment faire confiance à un système à qui l'on confie ses économies et qui s'en sert en cas de pépin, sans que le contribuable ait son mot à dire ? Comment accepter qu'une poignée de décideurs régissent le marché mondial, quitte à le faire plonger, en toute impunité et sans qu'on touche à leurs rémunérations ?
Lors du débat intitulé «Quel crédit pour les banquiers?», Georges Pauget, Olivier Pastré, président de banque d’affaires et professeur d’économie et Valérie Rabault, députée socialiste, vice-présidente de la Commission Finances, ont essayé d’avancer des solutions pour qu’une confiance dans le système bancaire soit possible.
De la pédagogie bancaire...
Selon Olivier Pastré, pour que la confiance soit regagnée, il faut que les banques fassent de la pédagogie : «Si les banques investissaient un dixième de ce qu'elles investissent en publicité pour expliquer ce qu'elles font concrètement et les contraintes auxquelles elles sont s