Bon nombre de femmes ont effectivement bien l'intention de faire raisonner leurs revendications. C'est le cas d'une jeune Bahreïnie. En inscrivant sur son ventre et son buste «I took off my Abaya for Amina», elle a décidé de poser seins nus en guise de soutien à Amina, la première à rejoindre le mouvement Femen Tunisie.
Faire raisonner leurs droits : deux ans après les révolutions arabes, l'enjeu est de taille. Alors que les Egyptiennes ont, dès février 2011, dénoncé les agressions dont elles étaient victimes place Tahrir - oscillant entre viol et tests de virginité - elles continuent le combat. L'objectif : que la mention «égalité» et non «complémentarité» apparaisse dans la Constitution égyptienne. Entretien avec Bassma Kodmani, co-fondatrice du Conseil nation syrien, autour des lendemains de la révolution arabes pour les femmes.
Quel regard portez-vous sur la place des femmes dans ces révolutions arabes ?
Le rôle des femmes a été déterminant et l’est toujours dans la mobilisation de la société qui a eu lieu dans tous les pays du printemps arabes. Elles ont été très actives dans l’organisation des mouvements pacifiques, des manifestations, de toutes les stratégies non violentes de défi au régime. Elles sont descendues dans la rue, voilées ou non.
En général, le discours des femmes sur la révolution est très imprégné des valeurs démocratiques, des droits de l’homme, de la mobilisation de la société civ