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Sauvetage de la presse, mode d’emploi

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La salle était comble pour échanger sur le thème, «La presse écrite, faut-il tourner la page ?». Lecteurs, publicité, choix des formats et des supports d’information... De nombreux défis attendent la presse. Beaucoup de solutions émergent, reste à trouver les bonnes.
Adrien Bosc, Carlo d'Asaro Biondo, Olivier Bonsart, et Sylvain Bourmeau au théâtre national de Bretagne de Rennes, le 29 mars 2013. (Photo Claire Huille.)
par Chloë Violette, étudiante en master de journalisme à Sciences Po Rennes
publié le 29 mars 2013 à 20h50

«La presse va certainement devoir tourner la page, mais certainement pas fermer le livre». Sylvain Bourmeau, journaliste et médiateur du débat, a donné le ton d'emblée. 

Comment les journalistes envisagent-ils les nécessaires mutations de leur métier en période de crise de la presse et d’innovations technologiques toujours plus rapides ? Les réponses sont aussi multiples que la presse compte de facettes. Tous les types d’information ne se préserveront pas de la même façon.

Certains font le pari d'un modèle économique tourné vers les annonceurs, à l'image du journal gratuit 20 minutes: « Ça nous permet  de donner accès à l'information à beaucoup de citoyens. 75% des lecteurs de 20 minutes n'achètent pas d'autres titres de presse » souligne Olivier Bonsart, directeur du quotidien.  

Nouveaux formats, nouveaux supports   

Certains nouveaux formats narguent la morosité économique ambiante et le «tout numérique». A l'image de la revue trimestrielle Feuilleton, plus proche du livre que du journal. Vendue en librairie au tarif de 15 euros, elle fait la part belle aux longs reportages et à la littérature. Adrien Bosc, son directeur de publication la définit comme «un retour aux fondamentaux du journalisme, à la littérature d'information, à l'opposé de la course à la pagination». Un pari atypique qui marche, mais qui n'est