«Une dose de despotisme éclairé»
Le problème de la participation citoyenne dans l'urbanisme n'est pourtant pas nouveau. «Il s'est déjà posé dans les années 1970», rappelle l'architecte et urbaniste, Odile Decq. Il se pose à nouveau aujourd'hui. En cause, ces projets réalisés sans aucune adéquation avec les besoins. «Près de Paris, dans la ZAC des Batignolles, de nouveaux bureaux ont été construits. Or, il y en avait déjà trop...»
«Les villes, ce sont d'abord des habitants, assure la première. Sans participation, on pourra faire la plus belle des villes, ce ne sera pas la plus facile à vivre.» Un bémol cependant : participation n'est pas pouvoir de décision. «Il y a un équilibre à trouver entre le débat public et le moment décisif du permis de construire, assure Vincent Renard. Il faut une dose de despotisme éclairé pour faire les choix.»
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Seul hic pour les deux intervenants : rares sont les usagers et habitants à participer au montage d'un projet. «Une tradition française qui fait qu'on n'a a pas l'habitude de peser sur la décision finale», souffle Vincent Renard. Odile Decq invoque un manque d'esprit critique : «On ne peut le développer sans un minimum de connaissance.»
Et sans un minimum de dialogue. Interrogée sur les projets de rénovation urbaine dans les quartiers, l'urbaniste fait la moue : «C'est assez compliqué. Le dialogue passe par des intermédiaires. Il est difficile pour nous,