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«Beppe Grillo, c’est un point d’interrogation»

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Le journaliste Giampero Martinotti, correspondant en France de «La Repubblica», apporte son éclairage sur la crise politique italienne.
Silvio Berlusconi et Nicolas Sarkozy à la Villa Madama, à Rome, le 26 avril 2011. (Photo Alessandro Bianchi. Reuters)
par Déborah Coeffier, étudiante en master de journalisme à Sciences Po Rennes
publié le 30 mars 2013 à 14h46

Le journaliste Giampero Martinotti, correspondant en France de «La Repubblica», analyse la situation politique italienne et revient sur la comparaison entre Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi, tous deux mis en examen par la justice de leur pays.

Un gouvernement n’a toujours pas émergé en Italie. Peut-il y avoir un nouveau vote ?

Pour les médias, il ne peut pas y avoir de nouveau vote. La Constitution prévoit que dans les six derniers mois de son mandat, le président ne peut pas dissoudre le Parlement. Son mandat arrive à échéance le 15 mai donc il faut de toute façon, attendre. Cela rend difficile l’hypothèse qu’on puisse voter avant l’été.

Il y a de nouvelles consultations du chef de l’État avec les chefs des partis. Et c’est vrai que pour l’instant, on ne voit pas de solution. Est-ce que Giorgio Napolitano, [le président de la république, ndlr] peut faire ce qu’il avait fait avec Mario Monti, à l’automne 2011 ? C’est-à-dire trouver la personnalité capable d'avoir une majorité ou au moins quelqu’un qui ne soit pas mis en minorité parce que dans une république parlementaire, les formules sont nombreuses.

Autrefois, on a même parlé de la «non-défiance». Jusqu’à ce que Bersani renonce, on se demandait déjà ce qu’il pouvait y avoir comme alternative puisque de toute manière au Sénat, il n’y a pas de majorité.

Le président Napolitano peut-il appeler Beppe Grillo, leader du Mouvement 5 Étoiles ?

Cela me paraît parmi les hypothèses les moins probables. Après en république parlementaire, tout est possible. Je ne pense pas que le Parti Démocrate (de Bersani) puisse former un gouvernement mené par le mouvement de Grillo.

Quelle personnalité pourrait émerger ?

Justement, c’est ce qu’on se dema