Vous êtes porte-parole du gouvernement et ministre des Droits des femmes. Comment gérez-vous ces deux fonctions au quotidien ?
Je jongle ! Ce sont deux fonctions complètement différentes, et toutes les deux chronophages. Le ministère des Droits des femmes d’abord, car son absence pendant 26 ans crée beaucoup de chantiers. Et la fonction de porte-parole ensuite, parce qu’il faut se tenir informé en permanence. Au quotidien, ce sont beaucoup d’informations, beaucoup d’activités. C’est une fonction qui maintient en tension tous les jours.
Mettez-vous ces deux fonctions sur le même plan ?
Laquelle de vos deux fonctions vous apporte le plus au niveau personnel ?
Ce sont des modes d’investissement différents. La fonction de porte-parole prend du temps, souvent jusqu’au soir, dans son lit. Cela demande de la lecture, un travail de synthèse de l’esprit. Pour pouvoir régurgiter des choses, il faut d’abord les ingurgiter.
Le ministère des Droits des femmes me touche plus particulièrement. Les inégalités entre les hommes et les femmes sont persistantes et insupportables. Il faut agir, changer les choses. On traite aussi de sujets beaucoup plus poignants. La charge émotionnelle et l'investissement sont donc plutôt du côté de ce ministère. Cependant, être porte-parole est une forme de fierté. C'est une belle fonction, celle d'être la voix d'un gouvernement de gauche.
Ne vous retrouvez-vous pas parfois dans des situations de conflit d’intérêts ?
Non, je dirais au contraire que cela me permet aussi de donner plus de visibilité aux droits des femmes, de les promouvoir. Ce sujet est trop souvent oublié, et il très difficile d’y porter l’attention. Etre porte-parole est une façon d’y parvenir.
N’avez-vous pas justement peur qu’en temps de crise, ce sujet soit relégué à la périphérie ?
L’objectif du gouvernement est de réduire le chômage, de relancer l’emploi, et la défense des droits des femmes n’