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Jean-Pierre Raffarin : «l’UMP est convalescente»

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Les municipales de 2014 peuvent donner à l'UMP des «espoirs de résurrection», estime le sénateur de la Vienne.
Jean-Pierre Raffarin le 29 mars 2013 à Rennes. (Photo Tess Raimbeau)
par Rahima Ahamada, étudiante en master de journalisme à Sciences Po Rennes
publié le 30 mars 2013 à 12h00
À quel point les relations entre le Président et son Premier ministre déterminent-elles la confiance des citoyens dans leurs gouvernants ?

Le président de la République ne peut pas prétendre faire tout, tout seul. Pour qu’il ait la confiance des électeurs, il faut qu’il montre bien qu’il a conçu la boîte à outils. Mais c’est le Premier ministre et le gouvernement qui doivent tout mettre en œuvre.

Un Premier ministre se bat tous les jours sur la légitimité de sa nomination. Quand François Hollande ne mentionne pas Jean-Marc Ayrault pendant son grand oral, il a l’air d’être l’homme-orchestre, et de mon point de vue il se fragilise. C’est très cruel pour un chef de gouvernement.

En tant qu’élu, comment pensez-vous que la confiance des électeurs peut être regagnée ?

Nous sommes dans une société dans laquelle il y a beaucoup de défiance. Plusieurs études d’opinion montrent qu’un Français sur deux n’a confiance, ni en la droite, ni en la gauche. Dans une démocratie d’alternance comme la nôtre, on ne peut pas se satisfaire d’une telle situation. Il faut travailler sur l’efficacité de nos politiques, notamment en matière de chômage. Les élus se doivent d’être exemplaires.

Est-ce que les élus manquent de confiance entre eux ?

Les élus sont souvent opposés entre eux, c'est pour ça que des débats comme celui qu'organise Libération sont importants. Lorsque que les gens acceptent de se parler sur de grands thèmes de société, cela montre qu'ils se respectent.

Prenez François Hollande par exemple, je n’ai pas voté pour lui, mais je respecte l’homme et sa fonction. Il n’est pas dans l’intérêt du pays que le président soit affaibli. Aujourd’hui, la politique tourne trop souvent à la boxe, notamment à cause des effets de la médiatisation. En 30 secondes ou 140 si