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Gauche, tes artistes t’appellent

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La culture subit la crise de plein fouet : son budget est régulièrement gelé, les politiques semblent la snober. Comme mise aux oubliettes de l’agenda politique. François Le Pillouër, Alain Hayot et Karine Gloanec Maurin en ont débattu à Rennes le 30 mars 2013.
par Karen Latour, étudiante en master de journalisme à Sciences Po Rennes
publié le 31 mars 2013 à 20h24

«C'est pour nous prouver que la culture subit de sérieuses coupes que vous avez placé la conférence dans le couloir ?» ironise une personne dans le public. C'est que, pendant plus d'une heure, le débat a tourné autour d'une seule interrogation : pourquoi la gauche semble-t-elle adopter une politique de désengagement financier quand il s'agit de la culture ? Le même discours du coût et de réduction du budget est présent chez l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, comme chez l'actuel, François Hollande. Droite et gauche, même combat ?

Au PS, de timides avancées pour encourager la culture

Malgré certains chantiers en cours, notamment la loi d'orientation qui permettra le dégel de crédits pour les spectacles vivants et les arts plastiques si elle est votée au Parlement, la gauche semble décevoir les acteurs du monde culturel. En tout cas, «elle déçoit les français», souligne un auditeur à mi-voix.

Seule face à Alain Hayot, responsable national du PCF à la culture et François Le Pillouër, directeur du TNB et président du Syndeac, Karine Gloanec Maurin défend la politique de son parti. «Je n'ai pas à rougir de l'attitude du gouvernement» affirme-t-elle. Pour preuve, la loi d'orientation qui va «placer l'artiste au cœur d'un débat national. Elle va permettre de se demander quelles relations existent entre les artistes et le gouvernement, au-delà des mécanismes institutionnels.»

Ce projet de loi d'orientation est un premier pas en avant. Des efforts ont été faits