À côté du petit groupe FO, des étudiants entourés des militants FSU défendent le projet de refondation de l'école de Peillon, mais sont inquiets sur la formation des professeurs. «On a des craintes sur la création de l'Ecole supérieure du professorat et de l'éducation en Bretagne. On va avoir une école de façade, des formations repliées sur les UFR des différentes universités», s'alarme Agnès Leprince, maître de conférences en sociologie.
Un projet de loi quasiment absent du débat
De la grande salle Jean Vilar, le ministre de l'éducation Vincent Peillon et l'un de ses prédécesseurs, Luc Ferry, n'entendent pas ces préoccupations. Le débat qu'ils animent, particulièrement consensuel, a été à plusieurs reprises applaudi par le public. «Vous allez être déçus, il n'y aura pas de profond désaccord entre la vision de Vincent Peillon et la mienne. Entre social-démocrate et gaulliste, on s'entend bien» a d'emblée prévenu l'ancien ministre de l'éducation du gouvernement Raffarin.
Il a poursuivi en félicitant et encourageant ardemment Vincent Peillon, qui, selon lui a eu le courage de «dire la vérité sur l'état de l'école». «La suppression de la semaine de 4 jours était une stupidité, la suppression de la formation des maitres était indigne» a-t-il déclaré, suscitant l'adhésion unanime de l'auditoire. Vincent Peillon s'est dit «touché» par les propos de Luc Ferry, avant de lui rendre hommage.
Loin de l'actuel débat sur les rythmes scolaires, l'actuel ministre de l'Éducation Nationale a insisté s