Documentariste, journaliste et enseignante en cinéma, Yael Perlov a fondé en 2010 le projet Coffee – between reality and imagination, présenté au Théâtre National de Chaillot dans le cadre du Festival Sur les Frontières et auquel ont collaboré des étudiants palestiniens et israéliens autour d'une série de huit court-métrages sur le thème du café. Elle partage avec nous son expérience.
Vous engagez des projets cinématographiques pleins d’espoir, initiant un vrai dialogue entre Israéliens et Palestiniens. Quelles sont les sources de cet optimisme?
Je suis très émue par cette question, je pense être optimiste par ma nature. C'est aussi parce que j'ai des enfants ; je pense à leur futur et j'aimerais bien qu'ils vivent dans la paix. Alors il faut garder cet optimisme. Moi-même je suis une fille d'immigrants, ma mère est venue de Pologne après la guerre, mon père lui est né au Brésil. Je voyais l'histoire de l'Etat d'Israël à travers eux et cette histoire était très optimiste. Mes parents voulaient changer le monde ! Et cet héritage est un peu contagieux… l'optimisme vient de la précédente génération. C'est vrai qu'il y a de la déception mais moi je garde cet espoir de révolution pour mes enfants.
Golda Meir, la première femme Premier ministre d’Israël, avait dit qu’elle aimerait que les enfants des Israéliens naissent sans complexe ni sentiment de détresse, qu’ils soient tels des gens nés de la mer, c’est à dire neutres. Evidemment ce n’est pas le cas, c’était un rêve. Israël est un Etat neuf, it’