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Pour que mille cultures s’épanouissent, il faut qu’elles aient le droit d’exister et que les conditions de leur épanouissement soient assurées. Plus que tout, il faut que leur multiplicité et leur diversité ne soient pas écrasées ou occultées par la globalisation, par l’absence de démocratie, ou par une ou des cultures dominantes. Pour les décideurs politiques cela signifie la promotion des droits culturels, de l’accès à la culture pour tous, du multilinguisme, de l’échange culturel et éducatif aux niveaux national et international, de la protection de tous les patrimoines culturels, et de la promotion de la créativité avec un grand C.
Pour la société civile, cela signifie que dans l’esprit collectif la culture dominante soit ouverte au métissage, à la confrontation, au questionnement et au changement. En effet, une culture donnée n’est pas uniquement propre à une communauté donnée : les cultures diverses coexistent dans une même personne, au sein d’une même communauté, et entre diverses entités nationales, religieuses, ou communautaires. La culture, les cultures, ne sont pas définissables ou figées dans leur définition. Elles sont mutantes, mouvantes, changeantes et ne peuvent s’épanouir que si elles baignent dans la liberté. Elles doivent pouvoir « être ou ne pas être ».
Cette approche laisse peu de place à la stigmatisation. En effet, même si revendication culturelle et revendication identitaire vont souvent de pair, au-delà de la dimension identitaire collective de la cult