Rapidement, le débat sur le thème Le choc des cultures?, organisé ce samedi au MAC/VAL, a dérivé sur la question du voile et de la viande halal. Premier à jeter le pavé dans la mare, Alain Finkielkraut, inquiet de l'émergence de ces «territoires perdus de la République, désertés par la fraction autochtone». Une vision de l'échec de l'intégration dans les banlieues françaises, qu'il illustre en citant la chanson de Diam's, «Ma France à moi», après avoir évoqué le cas sensible de la crèche Baby Loup, révélateur selon le philosophe d'un «certains racisme anti-face-de-craie».
En face, Mokobé est choqué. Le rappeur du groupe 113, originaire de Vitry, l'assure : «Que votre voisin soit portugais, malien, juif, ou français, dans ma banlieue tout le monde s'entend, en tout cas, mieux qu'à l'Assemblée nationale ! » Climat délétère ou partage fraternel ? Pour les vitriots présents dans la salle, difficile de trancher. Quand les uns crient à la caricature de la banlieue, les autres regrettent un « politiquement correct de la diversité ».
A LIRE AUSSI L'interview de Mokobé «Le problème n'es