On a eu beau chercher, on n'a pas trouvé une seule collectivité territoriale qui ait augmenté son budget de fonctionnement pour la culture de 25% entre 2011 et 2012. A part le département du Nord. Au moment où une nouvelle vague de lois de décentralisation est en discussion au Parlement et où certains souhaiteraient voir les départements disparaitre du millefeuille administratif, le modèle mérite que l'on y prête attention. Patrick Kanner, le président du conseil général est du genre pragmatique. «Je pense que la dimension culturelle doit être partagée par les différentes collectivités territoriales, chacun à son niveau. Nous, par exemple, nous mettons l'accent sur les secteurs ruraux, pour les populations qui sont les plus éloignées des centres urbains. Je n'ai pas le sentiment qu'il y ait des redondances dans nos politiques. D'ailleurs on a opéré un décroisement des financements avec la région et les communes pour ne pas abonder les budgets des mêmes équipements. Je ne pense pas qu'une loi puisse régler ces problèmes. Il faut faire confiance aux élus sur le terrain.» Dans les bons exemples de politique concertée, on trouve le musée-atelier du verre de Sars-Poteries, un village à la frontière belge, à 20 km de Maubeuge. Et effectivement, développer une activité culturelle attractive à partir d'un village de 1 500 habitants semble hors de portée de la municipalité et trop éloigné des missions de la région.
L'autre carte forte du département est son implication dans l