> La gratuité sera le thème du prochain Café EcoFutur, organisé par Libération lundi 14 octobre à Paris. Entrée gratuite, infos et réservations ici.
Remettre la gratuité au cœur de notre pacte social. Et d’abord à l’échelle municipale. Que cette gratuité concerne les transports publics, les services funéraires, l’eau vitale ou le stationnement urbain. Et qu’elle s’adresse à tous… Politologue et écrivain, Paul Ariès appelle les gauches à s’engager dans ce processus de réappropriation.
Vous êtes un grand prosélyte de la gratuité, une notion que vous souhaitez voir réhabilitée…
La gratuité est à la fois une réponse à la peur et le fondement d’un nouveau pacte social. On me dit que la gratuité n’existe pas, que l’école gratuite est payée par l’impôt. Je parle bien sûr d’une gratuité construite, économiquement, culturellement, politiquement. J’aime ces maires qui interpellent la population et disent : compte tenu des moyens limités qui sont les nôtres, préférez-vous conserver la gratuité du stationnement pour les voitures ou celle de l’eau, des transports en commun, de la restauration scolaire, des services funéraires, etc. Je suis horrifié d’entendre une partie des gauches dire qu’elles veulent bien de la gratuité, mais pour les naufragés du système, pour les chômeurs. Il y a en fait deux conceptions totalement opposées de la gratuité. Il y a une gratuité d’accompagnement du système, celle pour les pauvres, mais elle ne va j