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Libération
Forum de Toulouse Midi-Pyrénées

Jacques Lacombe, syndicaliste de l'atome

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Ce n'est pas le nucléaire qui fait peur à Jacques Lacombe, délégué CGT de la centrale de Golfech. Mais la dégradation des conditions de travail dans ce secteur. Portrait.
Jacques Lacombe, salarié de Golfech. (Photo Aurélien Ferreira)
par Tiphaine Le Liboux, étudiante en journalisme à l'EJT
publié le 12 octobre 2013 à 14h57

> Jacques Lacombe participe au débat sur le nucléaire organisé par Libération lors du Forum «Quelle énergie !» à Toulouse.

Il y a bien des panneaux photovoltaïques sur le toit de sa maison. Mais cet automaticien à la centrale de Golfech est un «pur produit du nucléaire». Et secrétaire de la section CGT de ladite centrale. «1m63 pour 103 kg», se présente-t-il, «juste pour vous dire que je suis un homme de poids à la CGT». Elevé dans une famille catholique pratiquante, Jacques Lacombe a fait ses classes dans le privé. Jusqu'au lycée, où il se découvre athée. Pas par rébellion. Il a juste «cessé de croire», expédie-t-il sans s'étendre.

Avec son diplôme d'électronicien, il aurait pu devenir réparateur-télé. Mais un ami de la famille, ouvrier dans une centrale thermique, lui vante les mérites d'un métier «à haute technicité et très varié» avec «les avantages sociaux offerts par une grosse boîte comme EDF». Il part travailler à la centrale du Bugey, près de Lyon, et ne revient dans la région qu'avec la mise en service du premier réacteur de Golfech en 1989. Depuis, il ne voit pas le temps passer. La retraite est dans quatre ans, et même à 51 ans, il ne regarde l'heure que lorsque sa femme appelle au local syndical pour lui dire de rentrer.

«Il y a des délégués qui mettent