On en parle, on en entend parler, mais on a parfois du mal à s'y intéresser : la décentralisation ne déchaîne pas toujours les passions, mais Libération a fait le pari d'organiser un débat à son sujet, lors du Forum de Toulouse Midi-Pyrénées. Nous avons posé une question aux intéressés, présents pendant cet événement : comment rendre la décentralisation sexy ? Ont-il réussi l'exercice ? A vous de juger.
Dominique Reynié (directeur de Fondapol) : «Il y a aujourd'hui une volonté de régénération de la démocratie. Tout le monde en demande plus : on réclame de la transparence, du contact... Ce qu'on doit mettre en avant, c'est que les solutions sont justement dans la décentralisation. Les élus de la nation sont loin, inaccessibles, alors que l'interaction est beaucoup plus envisageable avec les élus proches géographiquement. Et même quand on parle de consultations locales, on est beaucoup plus en mesure d'aller rencontrer la personne qui lance le référendum que lorsque c'est une question nationale...»
Pierre Cohen (maire de Toulouse) : «Puisqu'on est dans un Forum sur l'énergie, je prendrai cet exemple caractéristique. Avant, l'Etat était omniprésent sur la question de la production d'énergie. Aujourd'hui, la production d'énergie renouvelable dépend des territoires. On a donc une meilleure maîtrise et un regard plus pointu sur ce qu'il faut dans ce domaine et ce qu'il faudrait.»
Martin Malvy (président de la région Midi-Pyrénées) :<