> Myriam Maestroni participait au débat «Et si les économies d'énergie étaient la première source d'énergie ?» organisé par «Libération» à Toulouse.

La décennie 2000-2010 a été pour la France et pour l’Union européenne la décennie de la transition énergétique. Durant cette période, nous sommes passés de l’ancien monde de l’énergie à un nouveau paradigme, celui du monde de l’«énergie 2.0», issu d’une prise de conscience brutale et planétaire sans précédent, de la question du réchauffement climatique, d’une part, à l’évolution à marche forcé de l’environnement réglementaire post Kyoto, d’autre part.

Ce nouveau paradigme énergétique se caractérise par quatre dimensions fondamentales.

La première est l'émergence de nouveaux protagonistes et de nouvelles missions à mener à bien pour les acteurs «historiques». Ainsi, ne s'agit-il plus, seulement, pour un énergéticien de distribuer de l'énergie mais bien d'aider l'ensemble des consommateurs à en consommer moins. Une mission qui constitue en soi un véritable défi tant elle paraît contre nature à première vue… Et pourtant, cette dimension, inscrite dans la nouvelle réglementation tant nationale qu'européenne, constitue la pierre angulaire du nouveau paradigme énergétique. En clair, ce nouveau monde de «l'énergie 2.0» continue à intégrer tout le savoir-faire du paradigme antérieur, c'est à dire l'expertise technique et industrielle permettant de continuer à explorer, forer, construire des oléoducs, gazoducs o