Sur les chiffres, personne ne semble d'accord. Mais les avis convergent sur un point : les économies d'énergie peuvent générer de l'emploi. Comment ? Marie-Claire Cailleteaud, porte-parole CGT des Mines et de l'Energie, prend le cas de l'immobilier. Actuellement, des millions de logements ont besoin de travaux importants pour être convenablement isolés et économiser ainsi de l'énergie, rappelle-t-elle. «Il faut créer des emplois dans ce secteur du bâtiment».

Matthieu Orphelin, de la fondation Nicolas Hulot, est aussi de cet avis. Il anticipe «le besoin d'artisans, d'architectes, de maîtres d'œuvre». Selon lui, pas moins de 500 000 logements par an pourraient être concernés dans les vingt prochaines années. Qui plus est, souligne-t-il, réduire ses factures de chauffage permet aussi de renforcer son pouvoir d'achat. Pas négligeable en temps de crise.

La transition énergétique, c'est aussi l'installation d'éoliennes ou autres panneaux solaires : autant de postes crées. Mais éphémères, prévient l'économiste Claude Crampes : «une fois les travaux réalisés et les éoliennes installées, c'est fini». Combien de créations d'emplois est-il donc raisonnable d'attendre ? «100 000, 200 000, 300 000... on ne peut jamais vraiment savoir», s'amuse le spécialiste, moquant les travaux de certains économistes qui avancent le chiffre de 700 000 postes. Avant d'ajouter, un brin provoc', «la délinquance aussi ça crée de l'emploi : plus de policiers, plus de ju