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TRIBUNE

Peut-on vraiment faire baisser les loyers ?

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Le président de la Fnaim, opposé à l'encadrement des loyers, propose un contrat de bail solidaire pour contrer la crise du logement.
par Jean-François Buet, Président de la FNAIM
publié le 17 octobre 2013 à 16h00

> Les questions de logement et de justice sociale seront au cœur des débats du Forum «A bas la crise !» organisé par Libération le 19 octobre à Paris. Entrée libre, plus d’informations ici.

Cécile Duflot a décidé de réguler le marché des loyers en France. La communauté immobilière n’a pas lieu de s’étonner que le projet de loi ALUR («pour l’accès au logement et un urbanisme rénové») comporte un dispositif d’encadrement des loyers, on le sait désormais.

Le principe est simple : dans chaque ville, un observatoire est mis en place, qui permet de calculer un loyer médian. Les loyers nettement au-dessus ou en dessous peuvent faire l’objet d’une correction si le locataire en fait la demande, sauf si des éléments de confort particulier ou un standing hors du commun justifient un loyer majoré. Le système choisi en vaut un autre. On notera néanmoins qu’il fait l’objet d’une polémique scientifique : au bout du compte, alors qu’il a vocation à tempérer tous les loyers, l’encadrement ferait baisser les loyers les plus élevés, acquittés par les locataires les plus fortunés, et ferait monter les loyers les plus bas, payés par les locataires à faibles revenus. Partie des prédictions d’un économiste spécialisé, cette thèse fait des émules : voilà que Droit au logement manifeste contre ce paradoxe.

Pourtant, ce problème n’est pas l’essentiel. I