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Burlesque : «j'apprends à aimer mon corps»

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Entre frou-frou et complexes de femmes, le corps balance... Pour l'effeuilleuse Madame Georges, le burlesque fait office de scène thérapeutique. Portrait.
Pour certaines femmes, le burlesque est une manière de mieux accepter leur corps. (Photo Lucas Jackson. REUTERS)
par Iris Conte, étudiante en journalisme à Montpellier 1
publié le 31 octobre 2013 à 16h47

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Rouge à lèvres écarlate, bonnet sur la tête et «nippies» sur les tétons, Madame Georges vainc le mythe de la femme idéale par le nu. Cette vendeuse de 23 ans est performeuse burlesque non professionnelle : elle se déshabille pour son bon plaisir. Féministe engagée, gouine, elle cherche dans cet art une quête de féminité. Le burlesque, au départ, c'était pour «s'amuser», affirme-t-elle d'un large sourire gingival. Des mensurations standards et des seins en poire, mais peu importe : «sur une scène burlesque, chacun a sa place, les gros, les maigres, les handicapés, les femmes enceintes…» Depuis deux ans qu'elle a débuté le Burlesque, elle y a trouvé des vertus cachées : «les effeuilleuses ont un mode de vie très sain, elles font du sport, mangent bio, fument rarement… C'est un cercle vertueux : le burlesque permet de mieux accepter son corps, on l'aime et on veut le garder comme il est : rester bonne.»

Etre nue ou semi-nue sur scène n'est pas un acte anodin dans une société où le corps de la femme est continuellement exposé et retouché. «Sur scène, j'apprends à aimer mon corps tel qu'il est, le public n'est pas là pour me juger, m