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Tatouage au boulot, un peu mais pas trop

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Événementsdossier
Le corps tatoué divise le monde de l’entreprise encore très attaché à l’image renvoyée par l’apparence physique des employés. Enquête à Montpellier.
par Jonathan Petit, étudiant en journalisme à Montpellier 1
publié le 5 novembre 2013 à 10h03

> Participez au débat «Un physique qui en dit long» le 8 novembre à Montpellier, lors du Forum «Le corps, quel engin !» organisé par LibérationPlus d’informations ici.

Le tatouage véhicule encore bien des préjugés auprès des employeurs. L'association montpelliéraine Face Hérault a mené une étude auprès de plusieurs cabinets de recrutement et directions des ressources humaines à travers la France. Selon son rapport, 35% des entreprises interrogées ont banni le tatouage ou le piercing du code vestimentaire de leurs employés. S'il est dans la ligne de mire de certains recruteurs, le tatouage prend surtout au dépourvu nombre de DRH. D'autant que la législation sur le sujet reste assez floue. D'après la loi du 16 novembre 2001, il reste assimilé à l'apparence physique et ne constitue pas, en théorie, une cause valable de licenciement. Néanmoins, aucune jurisprudence précise ne vient compléter la loi. «La charge de la preuve au civil incombe à l'employeur. Il doit prouver qu'il n'a pas discriminé», souligne Olivia Cardoner, chargée de mission chez Face Hérault.

Pour aider les employeurs, elle a élaboré un guide des bonnes pratiques à l'usage des RH : «Il s'agit d'avoir des outils et de savoir poser les bonnes questions. On démonte les préjugés, on approche la manière dont ils se constituent et sont déconnectés des personnes réelles<