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Forum de Montpellier

«Pour banaliser le handicap, il faut le montrer»

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Qu’importe son handicap. Sportive olympique, étudiante en sixième année de médecine, Orianne Lopez s’est fixé un but : conjuguer «excellence et déficience». Rencontre.
Orianne Lopez lors d'une épreuve de saut en longueur à Belfort en 2012. (Photo D. Echelard)
par Justin Boche et Wally Bordas, étudiants en journalisme à Montpellier 1
publié le 6 novembre 2013 à 12h02

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100 mètres, 200 mètres, saut en longueur… Depuis 2011, Orianne Lopez a participé à toutes les compétitions handisport européennes et mondiales, Jeux Olympiques de Londres compris. Ce qui ne l’empêche pas de mener en parallèle des études de médecine. Actuellement en sixième année, elle passera l’internat en mai 2014.

Son handicap n'a rien de tabou. Orianne Lopez est née avec une agénésie fémorale de la jambe droite. En clair, son fémur n'a pas poussé. Elle n'a donc quasiment pas de membre inférieur droit. Une prothèse fixée à sa «petite jambe», comme elle l'appelle, lui permet de se déplacer quasi normalement. Son claudiquement est visible, mais difficile d'évaluer l'importance de sa pathologie. Elle n'hésite pas à se balader en short ou à aller faire ses courses en robe. Le regard des autres ? «Je ne vais pas me cacher pour ne pas les heurter. Il faut les confronter à ça. Je pense que pour banaliser le handicap, il faut le montrer», affirme-t-elle.

Contradiction

Elle a un an et demi quand sa première prothèse lui est posée. «Jeune, on se rend compte qu'on est différent mais on n'imagine pas l'impact social que ça aura tout au long de sa vie», explique-t-elle. C'est en primaire, à travers les yeux de s