10h25. Sagement assis, le public du Forum de Montpellier, Libé du jour en main, s'impatiente. Dans quelques minutes, il va rencontrer la rédaction. Dans la salle, toutes les tranches d'âge sont au rendez-vous, mais une couleur prédomine tout de même… Celle des têtes chevelues qui ornent les sièges de cuir : le blanc.
10h30 pétantes, la rédaction de Libération arrive. Le bal des questions est ouvert. Aujourd'hui, une inquiétude prédomine dans le public : la presse a-t-elle encore un avenir ? Que reste-t-il de nos amours chantait Trenet pas si loin de là, et les Montpelliérains répondent : «Que restera-t-il de notre chère presse?». Mais surtout, «comment faire pour qu'elle ne devienne pas qu'un lointain souvenir ?»
Et sur ce point-là, les idées fusent, le public a plus d'une bouée de survie dans sa poche. «On devrait lancer une structure qui puisse interagir avec les écoliers pour qu'ils apprennent à trier l'information, et à produire de la valeur journalistique», propose une lectrice.
«Déjà fait, question suivante !» ironise Nicolas Demorand.
«Peut-être faudrait-il plus souvent des points d'interrogation en Une de Libé pour ouvrir le débat» propose untel, ou bien «réagir davantage avec vos lecteurs et ceux qui ne le sont pas», ajoute un autre. Et «pourquoi pas une télévision Libé pour atteindre un public plus larg