> Thierry Marx sera au Forum Eco organisé par Libération les 20 et 21 novembre pour débattre autour du thème «Barrez-vous ?». Entrée libre, informations et réservations ici.
Les jeunes doivent-ils quitter la France pour s’épanouir ? Le chef cuisinier Thierry Marx, à la tête du Mandarin Oriental à Paris, a très tôt fait ce choix. Né à Champigny, issu d’un milieu modeste, il a construit sa carrière - et son caractère - grâce à ses expatriations.
Près de trente ans avant le «barrez-vous !» lancé par Mouloud Achour, vous aviez déjà mis les voiles. Pourquoi ?
A cette époque, j’avais le sentiment qu’on n’avait rien à me proposer. En France, c’était difficile quand on n’était pas «fils de», «élève de»… J’ai donc choisi de partir, en Australie. Comme beaucoup d’émigrés, je croyais à l’eldorado, à une réussite rapide. Mais j’y ai surtout trouvé une posture. J’ai osé. Osé prendre un avion, osé me rendre dans un pays dont je ne comprenais pas la langue… Ca m’a fait faire un grand pas en tant qu’homme. Ce n’était pas un eldorado économique, mais un enrichissement personnel qui m’a, ensuite, apporté un enrichissement économique.
Vous êtes également parti vivre au Japon…
A mon retour d'Australie, j'ai ouvert une entreprise. Ce fut un succès en termes de reconnaissance professionnelle, mais économiquement, je me suis planté. Je me suis dit : «peut-être que la France n'est pas faite pour moi». Je suis donc reparti au Japon pour me reconstruire. Je cherchais un épanouissement social, que j'ai trouv