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Libération
Reportage

Au Centquatre, on cultive la mixité sociale

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Installé en plein cœur d’un quartier populaire, le Centquatre tente d'imposer une véritable mixité sociale. Un pari complexe aux résultats prometteurs.
Le Cenquatre a ouvert ses portes en 2008. (Photo Henriette Desjonquères et Paul Fargues)
par Texte : Houssine Bouchama, video : Samantha Corti et Laura Albat, étudiants en journalisme à l'IEJ
publié le 4 décembre 2013 à 17h49

> Le Centquatre accueillera la fête des 40 ans de Libé le 13 décembre prochain, avec des concerts, des débats et une expo. Programme et réservations ici.

Un lieu culturel pointu dans un quartier popu ? Voici le pari ambitieux du Centquatre, installé depuis 2008 en plein cœur du XIXe arrondissement parisien, en lieu et place des anciennes pompes funèbres de la capitale. 25 000 m2 au service de l'art et des pratiques culturelles, avec un mot d'ordre : le mélange des genres et des gens. Pourtant, attirer un large public tout en proposant une programmation pointue n'est pas chose aisée. Dans ce quartier souvent associé au crack, aux HLM et au taux de chômage élevé, l'accès à la culture est loin d'être évident. Au départ, la population avoisinante boude l'établissement. «Avant, c'était une espèce d'enclave, de bobo-land dans tout ce que ça peut avoir d'exaspérant et de clivant», confie une mère de famille résidant à deux rues de là. «Depuis la nouvelle direction, on sent une véritable ouverture aux jeunes du quartier».

Cette nouvelle direction prend place en 2010, avec à sa tête José-Manuel Gonçalvès pour sauver le soldat Centquatre. L'ambition ? Décloisonner le lieu, l'ouvrir au quartier, à la jeunesse, aux «gens» quels qu'ils soient. Dès lors, l'entrée principale ne se fait plus au 104 rue d'Aubervilliers, peu