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Libération a 40 ans

«En France, les journalistes sont plus dans la polémique»

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Chef du bureau du «New York Times» à Paris, Alissa J. Rubin nous livre sa vision de la presse française et américaine, à l'occasion des 40 ans de «Libé».
Alissa J. Rubin, chef du bureau du New York Times à Paris, lors des 40 ans de Libé. (Photo Clémence Rougetet)
par Houssine Bouchama, étudiant en journalisme à l'IEJ
publié le 13 décembre 2013 à 19h11

Alissa J. Rubin participait au débat «3001, l'odyssée de l'info», à l'occasion des 40 ans de «Libé» ce vendredi.

En France, les journaux sont frappés par la crise. Quelle est la situation aux Etats-Unis ?

La presse est très touchée chez nous. Beaucoup de grands journaux ont disparu, d’autres ont fusionné. Chaque journal cherche des solutions pour survivre. Mais à mon avis, ce qui nous attend, c’est des réductions permanentes d’effectifs et de budgets. S’il y a eu beaucoup de réductions dans le passé, cela pourrait s’intensifier à l’avenir. Pour y remédier, on a misé sur internet qui est devenu la nouvelle maison du journalisme. C’est l’avenir.

Les nouveaux supports sont-ils la solution pour sortir de cette crise ?

Aux Etats-Unis, de nombreux sites d'actualité sont créés tous les jours. Et certains journaux papier sont même devenus entièrement web, comme Newsweek. Je pense qu'aujourd'hui, la vraie compétition se fait sur le net. Tout va très vite aux Etats-Unis. D'ailleurs, la plupart des nouveaux supports viennent d'ici : Facebook, Twitter, Deezer, le Huffington Post, Buzz Feed… Ce sont tous des nouveaux moyens de maîtriser l'actualité et d'envisager le journalisme.

Comment le New York Times s’est-il adapté ?

Le New York Times est tous les jours en compétition avec ces supports. Aux Etats-Unis, on a développé les supports plurimédias. Maintenant, quand on a un article, il nous faut une photo et une vidéo sur le même sujet. Tout cela assemblé donne aux lecteurs une mei