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Le corps augmenté, bientôt la norme ?

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Les technologies font muter nos corps et sont capables de les rendre plus performants. Le philosophe du corps Bernard Andrieu analyse cette tendance et imagine sa généralisation.
Jesse Sullivan et Claudia Mitchell font une démonstration de leurs bras bioniques, le 14 septembre 2006 à Washington. (Photo Win McNamee. AFP)
par Bernard Andrieu, Philosophe, professeur à la faculté du sport de Nancy
publié le 19 mars 2014 à 10h25

> Bernard Andrieu participera au Forum «Libé» de Rennes consacré à «2030», qui se déroulera les 11 et 12 avril prochains. Plus d'infos ici

L’augmentation du corps n’est pas une réparation, mais un remplacement d’une fonction ou d’un organe par un autre naturel ou artificiel. En retrouvant une bonne santé, une meilleure autonomie, une diminution de son handicap ou une multiplication de ses performances, le corps augmenté participe au rêve d’immortalité : mais la réalité technique de l’incorporation dans le corps biologique conduit aussi à des échecs comme à des progrès.

Qu'ont de commun en effet le cœur artificiel fabriqué par la société de biotechnologie Carmat, la greffe du visage d'Isabelle Dinoire, le corps testostéroné de Beatriz Préciado, le double greffé des mains Denis Chatelier, le double bras bionique de Jesse Sullivan, le transgenre de Pat Califia, l'écriture de l'intrus par Jean-Luc Nancy,