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Cryogénisation : où en est-on ?

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Si les techniques de conservation des corps se sont nettement améliorées, pas sûr qu'on puisse ressusciter, dans un futur proche, les candidats à la cryogénisation. Ils sont pourtant de plus en plus nombreux à se lancer.
Dans les locaux de l'entreprise de cryogénisation KrioRus, les visiteurs peuvent observer des grands conteneurs remplis d'azote liquite. (Photo Alexey Sazonov. AFP)
par Julie Dequaire, étudiante en journalisme à l'IEJ
publié le 20 mars 2014 à 11h42

> En vue du Forum de Rennes consacré à «2030», qui se tiendra les 11 et 12 avril,

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La cryogénisation n’a plus rien d’un délire de science-fiction : depuis les années 60, on congèle des corps dans l’espoir que les avancées technologiques futures nous permettront de les ressusciter. Mais 50 ans plus tard, où en est la cryogénisation ?

Illégale en France mais pratiquée aux Etats-Unis, elle a déjà séduit plus de 200 personnes dans le monde, et ce n’est qu’un début. Si cette pratique peut paraître totalement farfelue, de nombreux scientifiques sont aujourd’hui confiants. Trois professeurs de l’université d’Oxford ont d’ailleurs récemment annoncé vouloir se faire cryogéniser à leur décès, espérant des avancées significatives dans un futur proche.

La première étape du procédé, en tout cas, est au point. La cryoconservation consiste à conserver une partie ou tout un être humain, en état de mort clinique, dans l’azote liquide à une température de –196 °C. Il y a quelques années encore, il était difficile de conserver les «patients» en bon état, car la glace abîmait les tissus. Mais depuis 2004, la pratique de la «vitrification» empêche la formation de cristaux de glace. Un grand pas basé sur la nanotechnologie moléculaire.

Réveiller les morts

Une fois vitrifié, le patient peut être préservé dans son état pour des siècles, en attendant sa réanimation. «La beauté de la cryogénisation, c'est que les patients ont tout le temps d'attend