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TRIBUNE

Recherche médicale : doit-on poser des limites ?

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Pierre Tambourin, directeur du groupement d'intérêt public Génopole, imagine l'avenir des recherches médicales... pour le meilleur et pour le pire.
Echantillons d'ADN, dans un laboratoire de Munich, en mai 2011. (Photo Michael Dalder. Reuters)
par Pierre Tambourin, directeur de Génopole
publié le 26 mars 2014 à 9h55

> Pierre Tambourin participera au Forum «Libé» de Rennes consacré à «2030», qui se déroulera les 11 et 12 avril prochains. Plus d'infos ici

Santé et bien-être humain figurent parmi les grands défis sociétaux à relever, identifiés dans l’agenda stratégique de la recherche

. La recherche médicale progresse et avec elle, notre espérance de vie, et de vie en bonne santé ! Grâce à l’immense bond en avant des connaissances et l’évolution sans pareille des technologies ces dernières décennies, la perspective de vivre plus d’un siècle pourrait devenir la réalité des prochaines générations humaines.

Génétique et biotechnologies participent à cette révolution. Avec la connaissance des gènes et des génomes, la médecine dite «d’organes» fait progressivement place à une médecine génétique, moléculaire, cellulaire, et personnalisée. Les maladies génétiques, mais aussi les maladies complexes comme les cancers, les maladies cardiovasculaires ou encore les maladies chroniques bénéficieront du développement de toutes nouvelles thérapies. On guérira demain des maladies graves ou incurables aujourd’hui.

Mais peut-on avancer sans limite au nom du progrès médical et de la santé ? Dès les premières manipulations sur l’ADN dans les années 70, les chercheurs se sont interrogés sur les risques liés au génie génétique. Lors de la Conférence internationale d’Asilomar de 1975, Paul Berg et le groupe de l’Académie américaine des