> Yves Fernand Manfoumbi participera au Forum «Libé» de Rennes consacré à «2030», qui se déroulera les 11 et 12 avril prochains. Plus d'infos ici
La relation tissée entre l’Afrique et l’Europe est au cœur des grandes dynamiques qui ont façonné l’époque moderne : l’expansion européenne du XVIe siècle, celle des missionnaires et des explorateurs qui ont converti le monde au monothéisme et au proto-capitalisme, la colonisation, l’émancipation du tiers-monde et la marche forcée vers le développement et la stratégie d’influence politique et économique des anciennes puissances colonisatrices dans leurs précarrés.
De sorte, parler du besoin de l’Europe pour l’Afrique, c’est invoquer un passé lourd de significations, théâtre de projections idéologiques, un passé complexe qui fait l’objet de toutes les simplifications. L’Afrique aura-t-elle besoin de l’Europe en 2030 ? Cette question appelle une simplification binaire : oui ou non ?
Qu’il nous soit permis ici de sortir de cette simplification. Il faut d’abord bien comprendre le besoin mutuel d’Europe pour l’Afrique, et d’Afrique pour l’Europe, afin d’en tirer des principes directeurs sur les actes à poser pour transformer ce besoin mutuel en partenariat «gagnant-gagnant» à horizon 2030.
L’Europe a autant besoin de l’Afrique que l’inverse
L’interdépendance des économies du monde globalisé induit la nature de la relation Afrique-Europe :
- L’Afrique a besoin de l’expertise technique, des savoir-faire et des capit