Menu
Libération
Forum de Rennes

«Los Angeles pourrait être rayée de la carte d'ici 30 ans»

Article réservé aux abonnés
Événementsdossier
Les catastrophes naturelles devraient s'intensifier dans les années à venir. À quoi doit-on s’attendre ? Réponse avec Yorik Baunay, directeur du cabinet d'études Catnat.
Photo d'archive d'un tremblement de terre de magnitude 6,1 en janvier 2014 sur l'île grecque de Cephalonie en mer Ionienne, dans l'ouest du pays (Photo -. AFP)
par Massimo Bellini, étudiant en journalisme à l'IEJ
publié le 27 mars 2014 à 11h26

> En vue du Forum de Rennes consacré à «2030», qui se tiendra les 11 et 12 avril, «Libération» explore pendant un mois le monde de demain.

Tsunami au Japon, séisme à Haïti et en Chine, typhon aux Philippines… Ces dernières années, des catastrophes naturelles majeures ont provoqué la mort de milliers de personnes. Va-t-on vers une intensification et une multiplication de ces phénomènes ? Entretien avec Yorik Baunay, directeur fondateur de Catnat, un cabinet d’études des catastrophes naturelles ayant réalisé des rapports pour l’ONU et le ministère de l’Écologie.

Des catastrophes naturelles majeures sont-elles prévues d’ici 2030 ?

Oui, il y en aura c’est certain. Des tremblements de terre tout d’abord avec le plus célèbre, celui de Los Angeles, qui fait très peur. La ville pourrait être rayée de la carte du monde d’ici 30 ans. On prévoit aussi un séisme de très forte magnitude à Tokyo. Il pourrait faire des milliers de morts. Les géologues étudient les roches dans ces zones et analysent les précédents tremblements de terre sur des milliers d’années. Ce qui leur permet de prévoir, avec une marge plus ou moins importante, la prochaine échéance. Actuellement, nous entrons dans une période où les magnitudes ne feront qu’augmenter.

Doit-on s’attendre à d’autres types de catastrophes que les séismes ?

Selon les prévisions du GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), on peut s’attendre pour 2030 à des catastrophes beaucoup plus intenses. On se dirige vers une intensification des cyclones due à la montée des eaux. Les inondations deviendront plus fréquentes dans des zones qui n’y sont pas habitué