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«Dans tous les sports, les records plafonnent», estime Steve Haake, directeur du Centre pour la recherche en ingénierie sportive à l'Université de Sheffield Hallam, dans une étude récente. Comme d'autres chercheurs, il pense que les records sportifs devraient prochainement se heurter aux limites du corps humain.
Il est vrai que de nombreux records restent invaincus depuis plus de 20 ans. Celui du saut en longueur masculin de Mike Powell tient par exemple depuis 1991. Et si celui de la perche masculine vient d’être effacé par le français Renaud Lavillenie (6,16m contre 6,15m pour Sergueï Bubka en 1993), il apparaît désormais comme le seul homme à pouvoir aller encore plus haut. Le constat est le même chez les femmes, notamment au niveau du sprint. Le chrono de 10''49 sur 100m de l’Américaine Florence Griffith-Joyner en 1988 paraît inhumain. L’athlète n’a jamais été contrôlée positive à l’époque, mais avait subi une transformation physique assez éloquente. Les performances en natation stagnent également depuis que les combinaisons en polyuréthane ont été interdites en 2010.
Bien sûr, des athlètes continuent encore de battre des records, mais on constate que les marges de progression se sont considérablement réduites. Parmi les scientifiques à s'être penchés sur le phénomène, on retrouve Geoffroy Berthelot, ingénieur de recherche à l'I