> Christophe de Margerie participera au Forum «Libé» de Rennes consacré à «2030», qui se déroulera les 11 et 12 avril prochains. Programme et réservations ici
Demander au patron de Total comment il se figure 2030, c’est un peu comme lui demander de parler de son quotidien… Nos projets sont tous et plus que jamais de long terme. Dans l’exploration-production, c’est une évidence, mais aussi dans la distribution ou encore dans le choix de développer telle énergie renouvelable plutôt que telle autre – je pense, bien sûr, au solaire, dont nous sommes devenus l’un des plus importants acteurs mondiaux. Et ce n’était pas gagné d’avance. Nous avions l’habitude de travailler pour demain, nous travaillons maintenant pour après-demain. Nos choix dépassent largement les seuls domaines industriel et technologique. Nos exigences et celles de la société civile en matière de sécurité et d’environnement ne cessent d’augmenter. La dimension sociétale de nos métiers prend de l’ampleur. Certes, cela nous demande de gros investissements, mais peut-être surtout de voir plus loin que les bords de nos plates-formes.
Nous ne sommes pas encore en 2030, mais déjà les modèles, les évidences, sont moins tranchés, moins attendus. L’un des meilleurs exemples est sans doute celui de Total, le pétrolier champion du solaire, mais je peux citer aussi nos investissements dans des start-up ultra-innovantes… Il arrive aussi qu’une multi