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reportage

«Je me suis rendu compte que leurs mots et nos mots ne voulaient pas dire la même chose»

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A Mulhouse, citoyens des quartiers prioritaires et municipalité planchent ensemble sur la rédaction du futur contrat de ville. L'occasion d'apprendre à parler le même langage.
(Noémie Rousseau)
publié le 14 octobre 2014 à 12h56

Ville pilote pour la préfiguration des contrats de ville, Mulhouse travaille depuis un an à l’élaboration de sa nouvelle politique en direction des quartiers prioritaires. Si, auparavant, le contrat urbain de cohésion sociale était une affaire pliée en trois mois par des pros, cette fois, la démarche associe étroitement acteurs de terrain et habitants. Ce document unique devra mêler les volets sociaux, économiques et urbains.

A Mulhouse, des groupes de travail sont déjà sur les rails, les réunions vont bon train, la co-construction de la politique de la ville est en marche. Six groupes territoriaux, pour les six quartiers prioritaires que compte Mulhouse, ont participé à une vaste opération diagnostic, en collaboration avec les services municipaux. L’existant a été recensé, des enjeux définis, et hiérarchisés. Il s’agit d’éviter le saupoudrage de moyens et les doublons. Un autre groupe d’habitants s’attelle quant à lui à la création des conseils citoyens, également prévus par la loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine. Enfin, six groupes thématiques ont été constitués autour des axes du contrat de ville (éducation, santé, habitat et cadre de vie, emploi, prévention de la délinquance, culture). Reste maintenant à faire un vaste travail de tissage, croiser les idées remontées des différents groupes. Et ensuite, poursuivre la concertation pour définir des projets à déployer sur le terrain.

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